« Mata Hari : La Dernière Danse », les 28, 29 janvier et 4 février à Paris

Mata Hari, c’est l’histoire d’une femme d’exception, qui fut, telles de nombreuses autres, victime de son époque. J’ai toujours eu le désir de raconter cette histoire si fascinante… Dépeindre ses ambitions, sa soif de liberté, son désir insatiable de réussite et de séduction à une époque où la féminité et l’indépendance ne faisaient pas bon ménage… dans un siècle où c’était impensable d’être ainsi indépendante. 

Mata Hari a amené à Paris son extraordinaire talent à créer un univers exotique et affabulateur qui nous fascine encore aujourd’hui.

Mais « l’œil du jour » était aussi et avant tout une femme fragile dont j’ai voulu raconter les blessures, pour dévoiler que ce personnage mythique cachait derrière une extravagance et une mythomanie sans limite, une femme blessée dont l’histoire ira jusqu’à se débarrasser en la fusillant comme espionne.

J’ai aimé Mata Hari pour la légende construite de sa beauté troublante qu’elle nous laisse mais cet archétype de la femme fatale le fut surtout pour elle-même. Égérie de la Belle Époque, charnière de deux mondes, elle est aussi un personnage au cœur brisé, que les manipulations politiques et une guerre carnassière conduiront à la mort comme victime expiatoire.

Les trois facettes de Mata Hari. Elle-même. Une femme naïve comme les autres. Son personnage inventé.  Danseuse de gloire. Le personnage endossé par la société. Double ou triple personnalité ?

La danse c’est le fil de la vie de Mata Hari jusqu’à sa mort.

Son fils l’a conduit à la danse.

La danse la conduit à la mort.

La danse et la mort sont intimement liés dans sa vie.

Mata Hari, espionne ou danseuse ? Pas de réponse mais une émouvante mise en scène qui rapprochera le public de la femme courageuse qu’était Margaretha Gertrude Zelle, cette cocotte et danseuse adulée, qui leva ses voiles au milieu d’un monde puritain, verrouillé encore par le tabou du nu. 

Cette pièce est l’occasion d’une rencontre du passé et le présent entre la danse et le théâtre, car le corps et la voix parlent ensemble un langage qui vient du cœur pour atteindre le cœur du spectateur. 

Durée du spectacle : une heure 

Mise en scène : Ismael DJEMA

Chorégraphie, musique : Dominique DELORME      

Auteur : Gwenaële TAMINE

Actrice : Gwenaële TAMINE